dimanche 30 juillet 2017

Les cinémas FRANCE et KORRIGANS à Saint-Nazaire

Le "FRANCE" à l'abandon depuis 2001

Les "KORRIGANS" fermé en 2009

Le cinéma et Saint-Nazaire ont une longue histoire commune. Longtemps la ville a été l'une des plus équipée par rapport à sa population.

Avec 10 salles dans les années 80 et 90, l'arrivée d'un nouveau multiplex en 2000 porta le nombre de salles à 19... avant la fermeture de 3 cinémas en seulement 8 ans.

Ironie du sort, aujourd'hui il ne reste plus que 10 salles (Cinéville avec 9 salles et Le Jacques Tati avec 1 salle)... alors que la France bat régulièrement son record de fréquentation depuis une quinzaine d'années!

L'histoire du cinéma FRANCE est associée à son créateur, Gaëtan Lagrange. Après avoir acquis LE CAMEO, qui ne résistera pas aux bombardements, il crée un cinéma itinérant, à l'école Jules Ferry et à Pornichet sous chapiteau.

Tout en s'occupant de la salle de Penhoët et du casino de Pornichet, Gaëtan Lagrange ouvre en 1946 LE PARIS à Pornichet puis LE NORMANDIE rue Albert De Mun à Saint-Nazaire en 1952.

C'est en 1974 qu'il crée le cinéma FRANCE, rue Jean Jaurès. Un cinéma au confort inégalé à son ouverture: écran géant, son Dolby, sièges larges et espacés... Sa fille prendra ensuite la relève jusqu'à la fermeture du cinéma en juin 2001.

L'autre personnalité du cinéma à Saint-Nazaire est Tony Molière (Antonio), producteur de films qui débarque de Paris et achète LE TRIANON en 1976 pour le transformer en multiplex de 5 salles en 1978 (LES KORRIGANS).

Il est aussi propriétaire du GULF STREAM à La Baule depuis juin 1985. La ville de La Baule est depuis entrée au capital de la société devenue une SAEM locale.
Tony Molière devait ouvrir un multiplex de 8 salles à Trignac au début des années 2000 mais n'obtint pas l'accord de la commission départementale d'équipement commercial.
Il décida alors d'ouvrir un cinéma à Guérande, CINE PRESQU'ILE, qu'il a revendu en 2010 à Anthony LE LORRE (GUERANDIS c'est à dire LECLERC).


LES CINEMAS A SAINT-NAZAIRE APRES GUERRE

LE NORMANDIE  (1 salle - 1 000 places)
Ouvre en novembre 1952 et ferme dans les années 85-86. Composé d'une grande salle avec balcon. Situé avenue Albert De Mun. A la fin de son exploitation il deviendra un cinéma "porno-érotique". Deviendra un magasin de meubles "Story" puis un restaurant chinois. L'immeuble et le cinéma sont aujourd'hui à vendre.

LE CAMEO  (1 salle - 250 places)
Situé rue Mirabeau (Plaisance). A l'abandon depuis la fin des années 90. Servira au passage du code de la route dans les années 90.

LE FRANCE  (1 salle - 480 places)
Ouvre en 1974 et ferme en juin 2001. Situé 53 rue Jean Jaurès. Aujourd'hui propriété de la ville après avoir été en vente de nombreuses années. Une partie des sièges ont été rénovés et équipent la salle LE FANAL.

LE CELTIC  (1 salle - 600 ou 1007 places?)
Ouvre en 19.. ?  il est repris par la SECO en 1966 (devenue la SOREDIC en 1968). Ferme dans les années 80. Situé rue du bois Savary il deviendra une ANPE avant d'être détruit au début des années 90 pour laisser place à un immeuble.

L'UNION  (1 salle - 554 places)
Créé en 1938, rénové en 1957 et détruit en 2007. Situé rue Albert Thomas à Méan-Penhoët.

L'ATHENEE  (1 salle - 1082 places)
Ouvre en 1953. Repris par la SOREDIC en 1971 il ferme en 1977 pour devenir un multiplex... Situé 76 avenue de la république.

LES CLUB  (4 salles - dont 2 de 300 places) 
Ex-ATHENEE, il ouvre sous la forme d'un multiplex de 4 salles en février 1978. Détenu par la Soredic. Il s'oriente vers l'art et essai fin 2000 et ferme en 2001.

LE TRIANON  (1 salle - 672 places)
Ouvre le 10 décembre 1957. Acheté par Tony Molière, producteur de films, en 1976, il ferme début 1978 pour devenir un multiplex... Situé 8 avenue de la république.

LES KORRIGANS  (5 salles - 900 places)
Ex-TRIANON, il ouvre sous la forme d'un multiplex de 5 salles en octobre 1978. Détenu par Tony Molière. Il ferme le 2 juin 2009.

CINEVILLE  (9 salles - 1961 places)
Ouvert en novembre 2000, propriété du groupe Soredic, ce multiplex de 9 salles est situé boulevard de la légion d'honneur. Initialement la ville souhaitait le voir dans la base sous marine.

LE JEAN BART  (1 salle - 266 places)
Salle de spectacles et de cinéma, appartient au FANAL (Le Théâtre). Situé route du fort de l'Eve à Saint-Marc. Rénové à la fin des années 90.

LE FANAL / JACQUES TATI  (1 salle - 149 places)
Situé dans les anciens locaux de la MJEP (maison des jeunes et de l'éducation permanente), il appartient au "centre culturel" devenu "Le Fanal". Ouvre dans les années 80, et ferme en septembre 2016. La bâtiment est aujourd'hui détruit.

LE JACQUES TATI  (1 salle - 150 places)
Initialement prévu dans l'ancien FRANCE, le transfert se fera finalement le 28 septembre 2016 dans la salle René-Guy Cadou située à Agora 1901, 2 bis avenue Albert De Mun. Salle réaménagée en cinéma "art et essai", avec les sièges rénovés du cinéma FRANCE.

LES PROJETS

Prévu pour l'été 2000, "CINE PRESQU'ILE" devait ouvrir à la place du magasin "Boulanger" à Trignac. Tony Molière prévoyait un multiplex de 8 salles... Le cinéma ne verra jamais le jour.

La ré-ouverture du cinéma FRANCE semble s'éloigner année après année. Longtemps à vendre, le cinéma n'a été racheté par la ville qu'en 2014. Initialement la salle JACQUES TATI devait y prendre place... Le projet fût abandonné. Aujourd'hui propriété de la ville, il manque 150 des 480 sièges, rénovés et installés à Agora 1901.

Un projet de 3 salles était prévu début 2017 dans l'ancien îlot "Lebon"... Là aussi le projet semble s'éloigner.

La salle de l'Etoile Claire-Joie à Saint-Nazaire

La salle de l'Etoile Claire-Joie

Le 24 avril 1897, est créée la "fondation du patronage St-Joseph" qui avait pour but de s'occuper des jeunes garçons de 9 à 13 ans.

En 1899, la municipalité met à disposition une école désaffectée pour les 170 jeunes, rue du bois Savary avant un déménagement vers le boulevard Léon Gambetta en 1902.

La société sportive appelée "L'Etoile" naît le 21 août 1909. L'éducation physique et la préparation militaire s'ajoutent aux activités existantes (théâtre, tir, fanfare).

En 1914, la salle est occupée par les américains. En 1918 il faut tout reconstruire.

1929 voit la création de la section "basket". Puis en 1942, c'est la création de la fondation "Claire-Joie" pour la gym féminine.

En 1953, la première pierre de la salle rue Jean Jaurès (photo) est posée. Adossée à un gymnase, cette salle de spectacle verra défiler bon nombre d'écoliers nazairiens venus assister notamment aux séances de cinéma de Noël (ainsi qu'au cinéma Le Normandie avenue Albert De Mun).

En 1970, c'est la dissolution de "Claire-Joie" qui sera rattachée à "l'Etoile" pour devenir "L'Etoile-Claire-Joie".

Dans les années 80, c'est l'examen du code de la route qui se déroulera dans la salle et il n'était pas rare d'entendre les répétitions de la fanfare en passant dans la rue...

L'ensemble, à l'abandon depuis de nombreuses années, a été démoli en 2017 pour laisser place à 70 logements et un nouveau gymnase, utilisé par le collège et le lycée Sainte-Thérèse.

La Faunesse, sculpture

La Faunesse de Charles DESPIAU

Statue peu connue des nazairiens, située devant le manoir des sables au jardin des plantes.

Le site étant actuellement en travaux, il est prévu qu'elle soit mise en valeur et visible depuis la route.

"La Faunesse", statue de 2,40m, a été créée en 1925 par Charles Despiau.
Elève de Rodin de 1907 à 1914, il fût l'un des plus grands sculpteurs français de l'entre deux guerres.

L'œuvre fût présentée à l'exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes en 1925.
L'Etat en fit l'acquisition avant d'en faire don à la ville de Saint-Nazaire.

Le 6 décembre 1929, on retrouva la statue mutilée au niveau du bras gauche et de la cuisse.

L'ancienne gare d'Etat Paris-Orléans-Ouest à Saint-Nazaire

La gare de "Paris-Orléans Ouest" entre 1918 et 1939
La gare fortement endommagée en 1945
L'ancienne gare dans les années 2000
L'ancienne gare réhabilitée en théâtre depuis 2012

Décidée par l'Etat pour remplacer une gare provisoire en bois depuis l'arrivée du chemin de fer en 1857, elle sera achevée en 1866.

Son emplacement, décidé sans consultation de la mairie, devait permettre un accès direct à la gare maritime toute proche.

La "Gare de Paris-Orléans-Ouest", du nom de la compagnie de chemins de fer qui l'exploitait, était inspirée de la "Gare du Nord" à Paris.

Une horloge située au centre de la façade, était encadrée de 2 statues, copies de "l'aube et le crépuscule" de Michel Ange. Ces statues croupissent aujourd'hui sous un hangar au Petit-Maroc.

L'accès à la gare se faisait initialement par les côtés et ce n'est qu'après la première guerre, que la façade fût aménagée pour un accès direct comme dans de nombreuses gares.

Après la seconde guerre, bien que fortement endommagée, notamment sur la partie arrière, la gare était toutefois réparable. D'ailleurs elle fût utilisée jusqu'à l'ouverture de la nouvelle gare en octobre 1955.

La gare devait être rasée par décision du conseil municipal en septembre 1973!

Heureusement la décision ne fût pas appliquée. Transformée en dépot de bus (Drouin puis Stran), une aile, la verrière, l'horloge et les statues furent détruits et un parking créé pour les bus.

L'aile "Est" sera aménagée en 1988 en "pépinière d'entreprises", tandis qu'une rangée d'arcades sera détruite au milieu des années 2000.

En 2012, "Le Théâtre" a pris place dans les restes de la gare, intégrant la façade dans le projet.
A l'origine, la verrière devait être reconstruite mais ne verra finalement jamais le jour... Les ouvertures ont été réduites par rapport à leurs tailles d'origine comme on le voit sur la dernière photo.

dimanche 23 juillet 2017

QUIZZ - Connaissez-vous St-Nazaire?


Et maintenant jouons ;-)

Vous pensez bien connaître SAINT-NAZAIRE?

Voici un QUIZZ en 25 questions à faire suivre à vos amis, vos contacts...

https://www.quizz.biz/quizz-1005638.html


Et tant qu'on y est, un deuxième QUIZZ de 25 questions...

https://www.quizz.biz/quizz-1005685.html

mardi 4 juillet 2017

Les Oides se cachent partout

(cliquez sur les photos pour agrandir)




Les OIDES ("doigts" à l'envers), sont de gentils personnages bleus, que l'on retrouve sur les murs abandonnés, blockhaus, hangars...

A l'origine exclusivement sur Saint-Nazaire, l'objectif de leur créateur était de faire découvrir la ville sous un autre angle, les lieux insolites ou inconnus du grand public via une sorte de chasse au trésor.

Aujourd'hui les Oides (plus de 440 au 22 juillet 2017) ont prospéré jusqu'à Redon, Nantes, Vannes, Lorient, Carnac ou Noirmoutier.

Chaque "Oide" est identifié par un numéro correspondant à sa date de création.
Des événements comme le festival "Bouge" début juillet, ou des murs d'école (Pertuishaud) accueillent ces gentils personnages.

La plupart du temps seuls ou en couple, certaines fresques mettent en scène le lieu où ils sont implantés: un TGV et des passagers "oides" près de la voie ferrée,  des oides sur une plage sous des parasols près de la mer, etc...

N'hésitez pas à partir à leur découverte! Et à les suivre sur leur page Facebook: les oides

Queen Mary 2 de retour à St-Nazaire



(cliquez sur les photos pour agrandir)


Le "Liner" QUEEN MARY 2, de retour à Saint-Nazaire les 24 et 25 juin 2017 pour la course "The Bridge" à l'occasion du centenaire du débarquement américain lors de la 1ère guerre mondiale.

Paquebot transatlantique anglais construit à St-Nazaire en 2002-2003, (première découpe le 16 janvier 2002) il a été livré le 22 décembre 2003 à son armateur, la Cunard.

Long de 345 m et large de 40 m il atteint plus de 28 noeuds.

Ce paquebot de 151 000 tonnes peut accueillir 2 691 passagers et 1 292 membres d'équipage.

Rénové en 2016, outre ses liaisons transatlantiques, il effectue chaque hiver un tour du monde.

Queen Mary 2 est équipé de 4 pods de 21,5 mégawatts et de 3 propulseurs d'étrave de 3,2 mégawatts permettant un déplacement latéral.